Pourtant, Volkwagen s’est engagé sur un programme de 180 milliards d’euros d’investissement dans l’électrique, c’est dire la place de ces futurs véhicules dans sa stratégie.
En réalité, il s’agit bien plus de laisser la porte ouverte aux carburants de synthèse.
Trop beau… évidemment. D’une part, le processus de fabrication est complexe et très énergivore, L’«e-carburant » , beaucoup plus cher que les carburants issus du pétrole, serait alors destiné aux véhicules haut de gamme, grosses berlines et SUV ( spécialité allemande) – ce qui représenterait à tout point de vue un choix plus que discutable. D’autre part la ressource en hydrogène vert est limitée et sera mobilisée par l’accès à l’énergie décarbonée, objectif européen et bien commun dont on estime qu’il nécessitera 7 fois plus d’électricité et d’hydrogène propres d’ici à 2050. A nouveau, on voit mal comment serait justifiée son utilisation à destination de clients privilégiés.
Dans tous les cas, les investissements pour développer les moteurs électriques ou la production d’ »e-carburant » sont colossaux et nécessitent des marchés sécurisés en quantité comme en durée. L’orientation de l’UE et des économies occidentales vers l’électrique laisse peu de perspective aux carburants de synthèse, du moins dans leur définition industrielle actuelle- à moins …d’une prochaine révolution technique de la production d’électricité et d’hydrogène.
G.SUCHET 25/03/2023
(1) Oui, non, mais, peut-être