On estime aujourd’hui à plus de 10 millions le nombre des maisons individuelles menacées, sans parler donc des immeubles – soit 50% du parc français en danger car construit sur des sols argileux très sensibles au retrait. Ce phénomène de gonflement-rétractation ( RGA) provient du mouvement des sols argileux qui se gonflent d’eau lorsqu’il pleut et se rétractent ensuite en séchant.
Les propriétaires des maisons fissurées sont les premières victimes du réchauffement climatique. Le RGA n’est indemnisé que si un arrêté ministériel reconnaît un état de catastrophe naturelle et cette reconnaissance est complexe, rare, peu souvent fondée scientifiquement.
EELV ( Europe Écologie Les Verts) a dépose une proposition de loi destinée à élargir les critères très restrictifs de la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle et à améliorer les indemnisations par les assureurs.
C’est un drame pour de très nombreux propriétaires qui ont travaillé toute leur vie pour acquérir une maison, souvent modeste, devenue brutalement ni habitable ni revendable. Un meilleur dispositif législatif permettrait de traiter le problème de façon précoce, évitant le pire car le temps dégrade immanquablement les habitations affectées qui ne sont rapidement plus sauvables. Il permettrait aussi d’éviter à l’avenir trop d’erreurs de construction ( absence d’étude de sol, choix adapté des matériaux et techniques etc).
G.Suchet 17/05/2023